Parmi les composants d’importance des contrats d’énergie, on distingue le TURPE. S’apparentant à une taxe auxquels sont soumis les particuliers et les entreprises, le TURPE correspond aux frais de fonctionnement et d’entretien des réseaux ENEDIS et RTE. Collectée par les fournisseurs d’électricité, cette redevance est reversée aux gestionnaires de réseau d’électricité. Si son montant n’a pas augmenté le 1er août 2024 comme c’était initialement prévu, elle représente tout de même 30% de la facture énergétique des consommateurs en moyenne, ce qui représente une part considérable de leur budget énergie.
En optimisant le TURPE, il est toutefois possible pour un acheteur public d’électricité de réaliser des économies annuelles significatives. Comment y parvenir ? Il est important d’appréhender toutes les composantes de cette taxe dont les caractéristiques évoluent dans le temps. Il s’avère aussi crucial d’étudier rigoureusement le profil du titulaire du contrat, en analysant sa consommation passée et en anticipant ses besoins futurs, de sorte à pouvoir jouer efficacement sur les leviers d’ajustement du TURPE.
C’est une recette que maîtrise parfaitement les équipes d’Unixial, AMO (Assistant à Maîtrise d’Ouvrage) spécialisé dans l’accompagnement à l’achat d’énergie.
Comprendre le TURPE
La fonction de cette redevance
Créé en 2000, le TURPE (Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics) désigne une redevance dont le but est de financer l’acheminement de l’électricité vers les utilisateurs finaux raccordés aux réseaux de distribution en haute et basse tension. Mentionné sur chaque facture d’électricité, il concerne à la fois les entreprises et les particuliers. Le principe d’horo-saisonnalité est appliqué, autrement dit le tarif varie notamment en fonction des heures, des jours, et des saisons, incitant les utilisateurs finaux à une consommation intelligente.
De plus, le montant du TURPE dépend du type de raccordement du client :
- Clients raccordés en HTA
- Clients raccordés en BT > 36 kVA
- Clients raccordés en BT ≤ 36 kVA
Le tarif en vigueur en 2024 : le TURPE-6
Une autre donnée vient par ailleurs complexifier la compréhension et par conséquent la gestion du TURPE. Celui-ci n’est pas figé dans le temps, il a évolué à plusieurs reprises depuis son instauration. Tous les 4 ans environ, la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) a la responsabilité de fixer le niveau du TURPE. Nous en sommes actuellement au TURPE-6, entré en vigueur le 1er août 2021 et qui devrait donc être révisé au mois d’août 2026.
Voici les principales composantes qui constituent le montant total du TURPE-6 :
- La composante annuelle de gestion (correspond aux frais administratifs d’ENEDIS)
- La composante annuelle de comptage (correspond à la location de compteur)
- La composante de soutirage, part fixe (liée à votre puissance souscrite)
- La composante de soutirage, part variable (liée à votre consommation)
- La composante mensuelle des dépassements de puissance souscrite
Les facteurs de contrats non optimisés
En la matière, les enjeux pour les consommateurs et notamment les entités publiques possédant un périmètre plus ou moins étendu sont importants : un compteur mal calibré entraine des surcoûts, qui s’accumulent chaque année et qui sont multipliés par le nombre de compteurs de leur patrimoine.
Vous avez cependant l’opportunité d’optimiser votre TURPE en s’attachant par exemple les services de spécialistes du monde de l’énergie. Pourtant, nombre de professionnels et de collectivités ne le font pas, par manque de temps ou de connaissances.
Voici les 3 principales raisons qui peuvent impacter négativement leur budget global :
- Une puissance souscrite trop élevée : elle occasionne des frais d’abonnement inutiles
- Une puissance souscrite trop faible : elle induit un risque important de devoir régler des frais de dépassement (segment C1/C2/C4, ex jaune ou vert) ou de voir votre compteur disjoncter (segment C5, ex tarif bleu)
- Une formule d’acheminement tarifaire (abrégée FTA, courte, moyenne ou longue utilisation) inadaptée à votre typologie de consommation, entrainant un surcoût sur certaines composantes
L’approche d’optimisation du TURPE
Alors, quelle approche adopter pour un consommateur désireux de réduire ses coûts et montrer l’exemple en matière de transition énergétique ? Il convient de s’attacher les services d’experts, à même de réaliser une étude économique poussée. C’est le cas des équipes Unixial, expertes dans l’achat d’énergie et la stratégie énergétique des collectivités et donneurs d’ordres publics.
Une puissance souscrite ajustée
Pour déterminer la puissance optimale, il faut à la fois ajuster la composante de soutirage tout en prenant en compte la composante mensuelle des dépassements de puissance souscrite. La puissance souscrite doit dépasser légèrement la puissance du site pour chaque poste horosaisonnier, mais dans certains cas il reste plus intéressant de régler quelques heures de dépassement que de régler l’abonnement tout au long de l’année.
Cela étant, l’ajout d’équipements supplémentaires peut nécessiter une révision de la puissance, il faut donc anticiper toute évolution des besoins de vos sites.
Un FTA ajusté
Optimiser le TURPE passe également par l’ajustement de la Formule Tarifaire d’Acheminement (FTA) dans le contrat. Il s’agit de déterminer la composante de soutirage appropriée en prenant en compte pour chaque poste horosaisonnier la puissance souscrite et la consommation dudit poste.
La composante de soutirage est définie par deux grilles de coefficients que sont les coefficients pondérateurs de puissance et ceux pondérateurs d’énergie.
Ils sont classés par versions tarifaires d’utilisation et sont au nombre de 3 :
- CU (Courte Utilisation) : coefficient pondérateur de la puissance moins élevé / coefficient pondérateur de l’énergie plus élevé (adapté aux utilisateurs qui consomment le plus souvent en-dessous de leur puissance souscrite mais l’atteignent par pics).
- MU – DT (Moyenne Utilisation avec Différenciation Temporelle) : le principe des classes temporelles (Heures Creuses) est appliqué. Seuls les profils de consommateurs C5 (< 36 kVA) sont concernés.
- LU (Longue Utilisation) : Coefficient pondérateur de la puissance plus élevé / coefficient pondérateur de l’énergie moins élevé (destiné à ceux qui consomment tout au long de l’année à leur puissance souscrite).
L’analyse approfondie de la consommation et des besoins énergétiques d’un consommateur et notamment d’une collectivité requiert une véritable expertise. Outre les facteurs que nous avons mentionnés, il s’agit de prendre minutieusement en considération les profils des sites à alimenter et leurs activités.
Des outils pour faciliter la gestion de votre parc
Unixial accompagne depuis de nombreuses années des collectivités territoriales, des groupements de communes et de grandes métropoles, en facilitant les prises de décisions grâce à des outils conçus spécifiquement pour ces actions d’optimisation des coûts d’acheminement.
Sur ce sujet précis, Unixial met à disposition un rapport dynamique reprenant une synthèse de votre périmètre et des changements préconisés, ainsi qu’une page détaillant les profils de consommation de chaque site.
Sur cette dernière, vous pourrez vous-même tester différentes puissances souscrites et obtenir le coût du TURPE associé à ce compteur.
